Violences dans l’espace universitaire : L’AMS-Uneem condamne et interpelle le gouvernement
Comme à l’accoutumée, l’Amicale des anciens militants et sympathisants de l’Union nationale des élèves et étudiants du Mali (AMS-Uneem) se prononce sur la vie de la nation. Une tradition qui vient d’être respectée, ce jeudi 12 octobre 2023, à travers une conférence de presse animée par le secrétaire général de l’AMS-Uneem, El Hadj Seydou Patrice Dembélé.
La violence en milieu scolaire et universitaire a atteint son paroxysme. Chaque année, nombreux sont des étudiants qui perdent la vie ou passent un bon moment sur le lit des hôpitaux. Toute chose qui ne laisse personne indifférente. C’est dans ce cadre que les autorités de la transition ont pris le taureau par les cornes, à travers une fouille au niveau du campus. Elle a permis de saisir plusieurs armes et autres choses qui n’honorent pas la vie estudiantine.
Face à ce comportement peu orthodoxe des étudiants, AMS-Uneem, à travers son secrétaire général condamne cet état de fait car ce comportement ternit l’image de l’école malienne. Selon El Hadj Seydou Patrice Dembélé, l’étudiant ne doit posséder que son cahier, son bic et son ordinateur. « Un étudiant qui possède une arme n’a pas sa place dans les universités », a-t-il fait savoir.
C’est ainsi qu’il a demandé à l’Etat de continuer la collaboration avec les partenaires de l’école pour trouver des solutions durables et idoines au problème scolaire et universitaire et de réactualiser la commission nationale de suivi des recommandations sur la violence dans l’espace scolaire et universitaire. A noter qu’à la suite de cette fouille, 49 étudiants ont été arrêtés par les forces de l’ordre.
La situation géopolitique au Mali n’a pas été occultée lors de cette conférence de presse. Cette situation géopolitique marquée par l’insécurité grandissante et l’attaque contre les civils et militaires ne laisse personne indifférente. L’AMS-Ueem déplore l’attaque contre les civils et militaires du bateau Tombouctou et regrette que ces actes soient perpétrés par des frères égarés tapis derrière l’accord issu du processus d’Alger.
Il a salué la réaction efficace des militaires maliens. Toute chose qui montre que la montée en puissance de l’armée malienne n’est pas un slogan creux. L’Amicale demande à ce que l’armée continue à traquer ces bandits armés jusque dans leur dernier retranchement. Pour ce faire, une synergie d’actions se pose entre le Mali et ses pays frères. C’est pourquoi l’Amicale salue la Charte du Liptako-gourma instituant l’alliance des Etats du Sahel.
S’agissant du report des élections, l’AMS-Uneem l’approuve. Selon le secrétaire général Dembélé, ce report montre la clairvoyance du gouvernement. Il justifie ses propos par la recrudescence de l’insécurité. « A ce niveau d’insécurité, dans quelle partie du pays peut-on faire une campagne électorale ? », s’interroge M. Dembélé.
L’AMS-Uneem demande à tous ceux et celles qui sont pressés pour les élections, d’aller d’abord en pré-campagne dans leurs communes respectives. Au-delà du soutien à ce report, l’AMS-Uneem n’est d’avis à ce que la transition s’éternise, mais souhaite à ce que les élections se tiennent après la libération et la pacification totale du pays. « Nous demandons aux FAMa de continuer à nettoyer l’écurie, les élections viendront après », a martelé M. Dembélé.
Source: maliweb.net