C’était une nuit en juillet, ils étaient trois ou quatre démineurs et autant d’éclaireurs ukrainiens à se faufiler à pied – et plus souvent encore en rampant – vers le village de Piatykhatky, occupé par les Russes, dans la région de Zaporijia, dans le sud du pays. Ils étaient arrivés si près du poste de garde qu’ils entendaient les sentinelles discuter entre elles. A l’aube, un couloir avait été déminé vers les positions ennemies : les troupes ukrainiennes avaient pu s’y engouffrer et reprendre la petite bourgade détruite, une maison après l’autre. « Les Russes s’attendaient à voir arriver du matériel lourd, des blindés, des grosses formations. Cette opération légère les a pris par surprise. A vrai dire, nous ne l’avions pas planifiée non plus : on a saisi l’aubaine », se souvient Bogdan, 48 ans, démineur à la 128e brigade.
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En Ukraine, avec les démineurs : « Il m’est arrivé de mettre quatre jours pour nettoyer 150 mètres, mais il n’y a pas d’autre option »
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La contre-offensive lancée en juin par les forces de Kiev est rendue particulièrement périlleuse par l’ampleur du minage des positions de défense russes. Les équipes de déminage opèrent pas à pas, la nuit, en petites unités.