TEXTE DE ANNE-MARIE CROZELIER SOCIOLOGUE, SECRÉTAIRE GÉNÉRALE DU LABORATOIRE SOCIAL

TEXTE DE ANNE-MARIE CROZELIER SOCIOLOGUE, SECRÉTAIRE GÉNÉRALE DU LABORATOIRE SOCIAL

Derrière les maliennes de notre film se profilent ces femmes africaines qui chacune avec leur spécificité, veulent prendre toute leur place dans la société d’aujourd’hui. Certes, le film les présente dans une démarche surtout individuelle mais ce qui fait leur force c’est aussi et surtout la dimension collective de leur action, ce sont leurs associations. Que ce soit chez les Peuls, les Bambaras, les Mossis, les Dagaris, les Bantous et les autres peuples sub-sahariens, les femmes s’organisent dans un univers qui leur est propre, bien réelle mais qui échappe en grande partie aux hommes. Certains ont pu dire qu’elles constituaient une quasi-économie parallèle qui, en fait, permet la survie de pays que le F.M.I. considère en faillite.

Derrière la légèreté des mots et une certaine distance teintée de pudeur, la gaieté, l’humour extraordinaire et cette grande sagesse du propos on devine la détermination de femmes qui revendiquent une place qu’elles ont choisie dans la société. On sent la détermination des femmes qui sont conscientes de leur rôle stratégique pour sortir leur pays de l’enlisement et voudraient revendiquer de participer aux leviers de commande de leurs pays.

11 septembre 1995

Anne-Marie Grozelier


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