RESUME DE L’INTERVIEW DE FOUSSEYNOU OUATTARA

RESUME DE L’INTERVIEW  DE FOUSSEYNOU OUATTARA

Je suis à la Commission dé- Pense et de Sécurité du Conseil national de Transition (CNT). Au début, je ne recevais que des appels de désespoir des populations un peu partout à travers le Mali. Des populations qui ne savaient plus à qui s’adresser. Aujourd’hui, les appels que je reçois sont surtout des messages de félicitations et de fierté pour le travail abattu dans le domaine de la sécurité. Les Maliens ont repris l’espoir. Pour notre part, nous ne pouvons qu’être fiers de notre armée. La fierté est due aux résultats obtenus sur le terrain par les FAMa. Elles sont parvenues à sécuriser l’étendue du territoire malien et y maintenir le contrôle des autorités; surtout avec la prise de

l’emblématique ville de Kidal. Quand le Mali a demandé le départ de la Minusma, beaucoup pensaient que la partition de notre pays était pour bientôt.
Ce que les Forces étrangères n’ont pu réaliser en 10 ans de présence sur le sol malien, les FAMa l’ont fait en si peu de temps. Ce qui est important à retenir, c’est la prise de la ville de Kidal. Je pense que cela mérite d’être enseigné dans les grandes écoles de guerre à travers le monde, parce que c’est la première fois qu’une armée puissante ait pu prendre une ville sans bombardement massif, sans destruction massive, sans carnage au sein de la population. Ce geste relève de l’art de la guerre. On s’en souvient comment l’irak, la Syrie et la Lybie ont été bombardés massivement. Mais Kidal a été pris avec professionnalisme, bravoure et le génie de nos militaires. Les Maliens sont fiers de l’action héroïque des FAMa.
Je souhaite dans le futur que les victoires de l’armée puissent être chantées en reconnaissance de leurs exploits. Cette victoire est due à une connaissance profonde de la stratégie militaire de nos chefs militaires. Dans le temps, la doctrine militaire avait été négligée. Malheureusement, des hommes politiques avaient cru que la démocratie n’avait pas besoin d’une armée forte. Ce qui est archifaux. En regardant à travers le monde, la puissance des États- Unis réside dans son armée. La France, la Fédération de Russie et la Chine ont aussi chacune une armée puissante. Si au Mali cet as- pect a été négligé, je pense que la leçon a été très dure pour notre pays. Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta et ses frères d’armes ont eu le courage de prendre leur responsabilité pour
réarmer, faire des recrutements massifs et déployer l’armée sur toute l’étendue du territoire. Il fallait du courage, de l’abnégation et du patriotisme pour y arriver. Nous félicitons nos dirigeants, l’état-major général des armées et les hommes qui sont sur le terrain. Nous rendrons un vibrant hommage à eux. Si les terroristes avaient pu avoir le dessus sur nous, c’est parce qu’il y avait autre chose en des- sous. C’était les puissances étrangères qui avaient fomenté tout cela pour que notre armée puisse être démoralisée. Le Mali est un grand pays. Nous avons pu se ressaisir à temps. Actuellement, nous sommes cités en exemple par toute l’Afrique. L’avenir sera radieux. Je suis très fier de mon armée. Pour sa fête, je lui souhaite gloire, succès et prospérité.

Source: médias sociaux


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