Edito : Ne pas céder à la panique !
Les attaques de Bamako visant le camp de la gendarmerie de Faladié et l’aéroport Modibo Keita de Bamako, ont pour objectif de démoraliser les populations maliennes et de semer la panique.
Elles visent également et surtout à créer le doute dans leur tête sur la capacité de nos dirigeants à conduire leur pays vers la “libération” promise. Ces objectifs visés par les groupes terroristes et leurs sponsors, ne doivent pas être atteints. Ni la population, ni les autorités, ne doivent céder à la panique. Nous devons éviter que s’installe la psychose de la peur.
Seulement, il faudra se montrer plus vigilant. Cela est valable autant pour la population que pour les forces de défense et de sécurité. Le laxisme et le manque de professionnalisme qui ont toujours été les points faibles de l’État malien, doit désormais être combattus avec force.
Le pays est en guerre et l’ennemi est à la porte de la capitale avec ses complices à l’intérieur. Le terrorisme se propage désormais partout sur tout le territoire et nous amène à poser trois questions : qui sont ces terroristes ? Sont-ils des Maliens ? Bénéficient-ils de soutiens internes ?
Les réponses sont toutes évidentes. Et c’est à ce niveau que toute la population malienne sans exception d’ethnie, de religion, du moins cette population qui n’a pas basculé du côté du terrorisme, est interpellée. Le terroriste a besoin de se déplacer et de se cacher, là, il a besoin de complices. Le terroriste a besoin de manger, là, également, il a besoin de complices. Le terroriste a besoin de renseignements. Là aussi, il a besoin de complices. Si on coupe ces complicités, le terrorisme n’existe plus.
Une chose est certaine : ce n’est pas un combat idéologique liée à la religion. Aucune religion ne prône la violence et n’appelle à tuer son prochain. Alors, les Maliens doivent se désolidariser du terrorisme qui ne fait que détruire leur propre pays. Le terrorisme n’a pas d’ethnie. Il cherche à dresser les communautés les unes contre les autres.
À qui profitera le chaos ? Pas aux Maliens, en tout cas. Et si tu n’as plus de pays, tu iras vivre dans le pays de quelqu’un d’autre.
El hadj Tiémoko Traoré
Source : afrikinfos-mali.com